L’Éveil de Sylvie

Rappel des derniers événements

Dans le chapitre précédent, Skarn et Amélie, élève leur fille Sylvie, qui est une haut-elfe (mi humaine mi elfe). Au cours des 3 premières années de sa vie, Sylvie est dans le premier monde d’Achronia. Ses parents Skarn et Amélie en apprennent le plus possible sur son espèce et ses pouvoirs. Ensuite, ils retourne dans le monde de Skarn, Terrania, ils y passent alors 8 ans. Élevée avec amour et soin par ses parents, Sylvie s’intègre dans la société humaine tout en portant en elle les caractéristiques distinctes de son héritage elfique.

Discrètement, bien que ses oreilles pointues la démarquent, une explication plausible est trouvée par Skarn et Amélie, qui affirment qu’il s’agit d’une déformation de naissance, similaire à celle d’Amélie. Sylvie mène une vie normale à l’école, où elle se fait des amis et participe activement aux activités scolaires. Habituée à porter des habits ordinaires comme son pull bleu à capuche préféré, elle se fond parfaitement dans la masse tout en gardant son unicité.

Tandis qu’elle grandit, Sylvie apprend à équilibrer ses deux identités. Elle s’entraîne discrètement à la magie à la maison sous la supervision de sa mère, Amélie, acquérant ainsi un meilleur contrôle sur ses pouvoirs mystérieux. À l’école, elle maintient sa façade d’enfant humaine ordinaire, utilisant son intelligence et son charme naturels pour se faire apprécier de ses camarades.

Les premiers questionnements de Sylvie sur sa véritable nature laissent place à des discussions plus honnêtes avec ses parents, qui lui révèlent progressivement la vérité sur ses origines. Sylvie accepte avec curiosité et maturité son héritage biface et comprend l’importance de garder cela secret.

Un événement marquant survient lors d’une excursion scolaire, où Sylvie guide instinctivement ses camarades perdus grâce à ses instincts naturels et sa connexion magique avec la nature. Cet épisode solidifie son rôle de protectrice discrète et renforce la relation harmonieuse entre ses deux mondes d’appartenance.

À l’âge de onze ans, Sylvie est pleinement consciente de ses pouvoirs et de ses responsabilités. Elle incarne l’espoir d’une coexistence harmonieuse entre les mondes de Terrania et d’Achronia, prête à affronter les défis futurs avec une sagesse et une force acquises auprès de ses parents et de ses expériences.

Le soleil se levait doucement sur le monde de Terrania. Ses rayons chaleureux entraient dans la chambre de Sylvie, illuminant son visage encore assoupi. Dehors, les oiseaux chantaient harmonieusement, comme s’ils célébraient une nouvelle journée. Dans la cuisine, Skarn et Amélie discutaient en chuchotant de leurs projets pour la journée.

« Amélie, tu crois que Sylvie est prête ? Aujourd’hui, c’est un jour particulier, après tout. » demanda Skarn, une touche d’inquiétude dans sa voix.

« Oui, je le pense. Elle a montré tant de signes ces derniers jours. Sylvie est spéciale, et il est temps qu’elle le découvre pleinement. » répondit Amélie avec une détermination calme.

Pendant ce temps, Sylvie se réveillait lentement, frottant ses yeux pour chasser le sommeil. Elle ressentait une énergie différente dans l’air ce matin, quelque chose de neuf et d’excitant. Descendant les escaliers précipitamment, curieuse de découvrir ce que ses parents tramaient. En bas, elle trouvait Skarn et Amélie avec des visages emplis de bienveillance et d’anticipation.

« Bonjour maman, bonjour papa. Qu’est-ce qui se passe aujourd’hui ? J’ai l’impression que quelque chose d’important se prépare. » demanda Sylvie.

Amélie s’agenouilla devant Sylvie, une main aimante posée sur sa joue. « Ma chérie, il est temps que tu comprennes pleinement qui tu es. Aujourd’hui marquera le début de ton éveil en tant que haute-elfe. Ce sera un voyage à la fois intérieur et extérieur, mais sache que nous serons là pour t’accompagner à chaque étape. » dit Amélie avec tendresse.

C’était en effet le jour de son 12-ème anniversaire. Amélie plaça délicatement ses mains contre la tête de Sylvie, fermant les yeux pour se concentrer. Elle commença à envoyer des ondes télépathiques vers Sylvie, cherchant à éveiller ses pouvoirs plus profonds. Sylvie sentit une chaleur bienveillante envahir son esprit et son corps tout entier.

Sylvie et Amélie tombèrent doucement en transe, leurs esprits entrelacés dans un monde de pensées et d’émotions. L’aura magique autour d’elles pulsa doucement, illuminant la pièce d’une lueur éthérée. Skarn les observa en silence, sachant qu’il ne pouvait faire qu’attendre et superviser la scène avec une patience et une affection sans bornes.

« Tout va bien se passer, » murmura Skarn pour lui-même, sa voix remplie de confiance et de sérénité. Il veillait comme un gardien bienveillant, prêt à intervenir si nécessaire tout en respectant ce moment intime et crucial entre Amélie et Sylvie.

Alors que Amélie et Sylvie restaient en transe, les ondes télépathiques intensifiaient le lien entre elles. Sylvie ressentait des visions de forêts anciennes, de rivières scintillantes et de créatures magiques, des souvenirs d’Achronia se déversant dans son esprit. Elle voyait des éclats de lumière dorée pulsant au bout de ses doigts, témoins de son potentiel magique inné.

« Maman, je vois… je vois tellement de choses magnifiques. Est-ce que c’est… ? » Sylvie essaya de formuler ses pensées dans cette expérience transcendantale.

« Oui, ma chérie, » répondit mentalement Amélie. « C’est ton véritable héritage. Laisse-le te guider. N’aie pas peur. »

Dans la réalité tangible, Skarn observait attentivement les légers mouvements des visages de Sylvie et de Amélie, les expressions fluctuant avec les visions intérieures qu’elles partageaient. Soudain, l’air autour d’eux sembla crépiter d’énergie. Des pétales dorés se mirent à flotter doucement autour des corps en transe, comme une manifestation visuelle de la magie en elles.

Sylvie sentit une vague chaude et puissante percer son cœur, une sensation de paix et de pouvoir. Petit à petit, les visions se calmèrent et elle ouvrit doucement les yeux, rencontrant ceux de sa mère qui rayonnaient d’amour et de fierté.

« Je… je comprends maintenant, » dit Sylvie, la voix tremblante d’émotion. « Je suis prête. »

Skarn s’approcha d’elles, empaumant doucement l’épaule de Sylvie et lui offrant son soutien sans faille. « Nous avons toujours su que tu étais spéciale. Nous serons toujours là pour toi. Ensemble, nous affronterons tout. »

Sylvie sentit cette nouvelle force en elle et une envie irrésistible d’en savoir plus. Elle se tourna vers ses parents, son visage maintenant illuminé par une détermination féroce.

« Je veux aller à Achronia! Je veux voir ce monde dont vous parlez toujours. Je veux rencontrer d’autres elfes! Je suis fatiguée de voir seulement maman tout le temps. » s’exclama Sylvie, la voix quelque peu stridente sous l’émotion. Elle faisait un caprice, exacerbée par la puberté et les puissants nouveaux sentiments se bousculant en elle.

Skarn et Amélie échangèrent un regard de compréhension. Ils savaient que ce jour viendrait et comprenaient parfaitement le besoin de Sylvie de découvrir ses racines.

« Sylvie, c’est naturel de vouloir en savoir plus sur tes origines, » dit doucement Skarn, tentant de calmer sa fille. « Mais ce n’est pas une décision à prendre à la légère. Achronia est un monde plein de beauté, mais aussi de dangers. »

« Je sais que tu es prête, mais nous devons nous assurer que tu es protégée et que tu comprends tout ce que cela implique, » ajouta Amélie, avec une touche d’inquiétude maternelle.

Sylvie serra les poings, les larmes lui montant aux yeux. « Je suis plus forte que vous ne le pensez! Je veux juste comprendre qui je suis vraiment… s’il vous plaît. » Sa voix était une supplication, chargée d’une vulnérabilité profonde.

« D’accord, Sylvie, » dit finalement Amélie en serrant sa fille dans ses bras. « Nous irons à Achronia. Mais nous irons ensemble, et tu devras suivre nos directives pour ta sécurité. »

Sylvie hocha la tête, les yeux brillant d’excitation et de soulagement. La perspective d’une nouvelle aventure dans le monde d’Achronia s’ouvrait devant elle.

La famille se prépara pour le voyage vers Achronia, rassemblant leurs affaires essentielles et se motivant mentalement pour l’aventure à venir. Ils se dirigèrent vers le portail.

Amélie posa doucement la main sur l’épaule de Sylvie, qui observait le portail avec une combinaison de fascination et de nervosité. « Tout va bien se passer, Sylvie. C’est notre lien avec Achronia. » dit-elle avec une voix rassurante.

« Nous y sommes presque, » ajouta Skarn, prêt à guider sa famille à travers le passage mystique.

Ils franchirent le portail, ressentant une douce énergie envelopper leurs corps tandis qu’ils étaient transportés vers Achronia. À leur arrivée, ils furent accueillis par les scientifiques et les mages de la base qui entouraient l’autre côté du portail. Après quelques salutations et vérifications de routine, la famille se dirigea vers la majestueuse cité des elfes, Valandor.

Sylvie regardait autour d’elle, les yeux écarquillés par la splendeur de la cité. Chaque détail de Valandor était empreint de magie et d’histoire. Des elfes gracieux se déplaçaient dans les rues, leurs tenues tissées de fils d’or et d’argent brillant sous le soleil chaleureux.

« C’est… c’est encore plus magnifique que dans mes rêves, » murmura Sylvie, la tête tournée en tous sens pour ne rien manquer.

Guidés par Amélie, la famille se dirigea vers le palais des elfes, un bâtiment d’une grande élégance architecturale, entouré de jardins luxuriants. À l’entrée, des gardes elfes les reconnurent et les laissèrent passer sans hésitation.

Aldarian, le jeune roi elfe, les accueillit dans la grande salle du trône. Son visage s’éclaira d’un sourire chaleureux en voyant Amélie et Skarn, puis s’illumina davantage lorsqu’il posa les yeux sur Sylvie.

« Amélie, Skarn, c’est un honneur de vous revoir, » dit Aldarian, descendant les marches de son trône pour les accueillir personnellement. « Et voilà donc la jeune Sylvie! Vous avez bien grandi. Vous ressemblez tellement à votre mère, et pourtant, vous avez aussi cette force intérieure que je connais bien chez votre père. »

Sylvie fit une révérence maladroite, encore impressionnée par la grandeur des lieux et du roi. « Merci, Votre Majesté. C’est un honneur de vous rencontrer. » répondit-elle, la voix pleine de respect et de nervosité.

« N’ayez pas peur, Sylvie. Vous êtes parmi les vôtres ici, et nous sommes ravis de vous accueillir. Venez, nous avons beaucoup de choses à vous montrer et à vous enseigner. » dit Aldarian, les invitant à le suivre vers une partie plus privée du palais.

Alors que Sylvie explorait la grande salle sous la vigilance bienveillante d’un garde elfe, Amélie et Skarn profitèrent de l’occasion pour discuter avec Aldarian des huit années écoulées dans Terrania.

« Cela fait huit ans que nous sommes principalement à Terrania, » commença Skarn, un sourire nostalgique aux lèvres. « Sylvie a beaucoup grandi et s’est bien intégrée dans le monde humain. Mais elle voulait tellement rencontrer d’autres elfes et voir Achronia de ses propres yeux. »

« C’était assez difficile de jongler entre nos deux mondes, mais chaque moment en valait la peine, » ajouta Amélie en souriant. « Et toi, Aldarian, comment vont les choses ici ? Avez-vous des nouvelles de Lilia ? Et les nains, comment se passent leurs nouvelles inventions ? »

« Les nains sont toujours aussi inventifs, » répondit Aldarian avec un sourire. « Ils travaillent sans relâche sur des dispositifs de plus en plus sophistiqués. Galdor a récemment présenté une nouvelle machine capable de convertir plus efficacement l’énergie magique en énergie utilisable pour leurs équipements. Grimnir continue à surprendre avec ses talents d’espion et ses stratégies. »

Aldarian marqua une pause, son visage se faisant plus sérieux. « Quant à Lilia, malheureusement, nous n’avons pas eu de nouvelles d’elle depuis un certain temps. Elle est probablement toujours en quête de ce fragment pour retrouver son héritage elfique. Sa disparition nous inquiète, mais nous savons qu’elle est déterminée et forte. »

« Lilia est résiliente, » dit Amélie, quoique légèrement inquiète. « Nous garderons espoir et continuerons à chercher des signes de sa présence. »

Skarn hocha la tête en signe d’accord. « Nous avons confiance en elle. Merci, Aldarian, pour toutes ces nouvelles. Nous devons rester unis et solidaires dans ces temps incertains. »

Aldarian jeta un regard attentif à Skarn, son visage exprimant une légère préoccupation. « Skarn, tu portes bien ton âge, mais je ne peux m’empêcher de remarquer que les années ont laissé leur marque. Comment va ta santé ? »

« Skarn est en bonne santé, » répondit rapidement Amélie avec un sourire rassurant. « Il reste actif et en forme. Pour le moment, tout va bien. »

Skarn acquiesça, essayant de dissimuler sa propre inquiétude. Il savait que, comparé aux elfes, sa vie serait bien plus courte et que viendrait bientôt le jour où il devrait expliquer cette réalité à Sylvie. « Merci de t’inquiéter pour moi, Aldarian. Je fais de mon mieux pour rester en bonne santé pour ma famille. » dit-il, sa voix quelque peu émotive.

Aldarian posa une main réconfortante sur l’épaule de Skarn. « Skarn, tu es un homme courageux et fort. Ta présence est précieuse non seulement pour ta famille, mais aussi pour nous tous. Si jamais tu dors t’affaiblir, sache que nous serons là pour toi. »

Skarn hocha la tête en signe de gratitude, mais une ombre de tristesse traversa son regard. Il savait qu’il ne pourrait indéfiniment cacher la vérité à Sylvie. Les mots d’Aldarian trouvèrent un écho douloureux en lui.

« J’apprécie ton soutien, Aldarian. Il y a encore beaucoup que je souhaite accomplir, et je veux m’assurer que Sylvie comprenne un jour la vérité sur notre durée de vie respective. Pour l’instant, j’espère simplement lui offrir tout ce que je peux. » dit-il avec un sourire courageux.

Le regard de Amélie se fit plus tendre en observant Skarn. « Nous affronterons cette discussion quand le moment viendra. En attendant, nous devons chérir chaque instant ensemble. »

Pendant que Skarn, Amélie et Aldarian discutaient, Sylvie avait réussi à échapper à la surveillance des gardes elfes. Sa curiosité débordante et son sens de l’aventure l’avaient poussée à explorer le palais par elle-même.

Elle se faufila dans des couloirs bordés de tapisseries racontant des épopées anciennes. Chaque coin du palais semblait dissimuler des trésors et des histoires qu’elle ne pouvait résister à découvrir. Sylvie trouvait une grande bibliothèque, des jardins intérieurs magnifiquement entretenus et des salles d’armes remplies de lames étincelantes et d’armures ornées.

« Quelle incroyable histoire recèle cet endroit, » pensa Sylvie, fascinée par chaque découverte. En errant plus profondément dans le palais, elle arriva dans une salle interdite aux visiteurs, reconnaissable par les symboles mystérieux gravés aux portes.

À ce moment-là, les gardes elfes se rendirent compte de sa disparition et alertèrent immédiatement Skarn, Amélie et Aldarian. Une légère panique saisit Amélie, mais Aldarian resta calme.

« Ne vous inquiétez pas, nous allons la retrouver rapidement. Elle ne peut être allée bien loin, » dit Aldarian d’une voix apaisante. Skarn et Amélie acquiescèrent, bien que Amélie affichait toujours une légère inquiétude.

Pendant ce temps, Sylvie avait pénétré dans la salle interdite. Les murs étaient parsemés de runes anciennes, et une immense tapisserie dorée recouvrait le mur du fond. Elle avançait prudemment, attirée par une aura mystérieuse qui emplissait la pièce.

Sylvie s’approcha prudemment de l’artefact émettant cette aura envoûtante. Devant elle se trouvait un magnifique arc elfe orné d’un cristal vert étincelant. Elle reconnut immédiatement cet arc grâce aux nombreuses histoires que ses parents lui avaient racontées. C’était l’arc de sa tante, Lilia.

« C’est l’arc de tante Lilia, » murmura Sylvie avec émerveillement. Elle sentait une étrange connexion avec l’artefact, comme si l’esprit aventureux de Lilia résonnait encore en lui.

Alors qu’elle tendait la main pour toucher l’arc, elle sentit une énergie familière à la fois rassurante et mystérieuse. Au même moment, la porte de la salle s’ouvrit brusquement et Amélie, Skarn et Aldarian entrèrent en courant, légèrement essoufflés mais soulagés de la voir en sécurité.

« Sylvie, tu nous as fait une sacrée peur, » dit Amélie en se précipitant vers elle et la prenant dans ses bras.

« Tu ne peux pas te promener seule dans un endroit aussi vaste, c’est dangereux, » ajouta Skarn, le visage marqué par l’inquiétude mais adouci par le soulagement de retrouver sa fille.

Sylvie serra l’arc de Lilia dans ses mains, le montrant à ses parents. « Je suis désolée, mais je… je l’ai trouvé. L’arc de tante Lilia. Je devais le voir de mes propres yeux. » expliqua-t-elle, son regard brillant d’une combinaison de respect et de détermination.

« Cet arc est un héritage précieux, » dit Aldarian, s’approchant du groupe. « Il a appartenu à Lilia lors de ses aventures. Il est dit que cet arc trouve son véritable porteur seul. Sylvie, tu as un lien spécial avec ta tante et, peut-être qu’en découvrant cet arc, tu commenceras aussi à découvrir ton propre destin. »

Le regard de Sylvie resta fixé sur l’arc, émue et inspirée par ces paroles. Elle sentait une grande responsabilité naître en elle, certaine que ce n’était que le début de son propre voyage extraordinaire.

Après cette trouvaille extraordinaire, Sylvie serra l’arc de Lilia contre elle, sentant une connexion profonde avec son héritage. Amélie, Skarn, et Aldarian se concertèrent rapidement avant de décider de quitter le palais pour aller visiter l’ancienne maison familiale d’Amélie et Lilia, située non loin de la ville, à la lisière de la forêt elfique.

Le voyage à travers la forêt était paisible et empreint de nostalgie pour Amélie. Les arbres majestueux et les chemins pavés de pierres moussues semblaient murmurer le passé. La lumière douce du soleil filtrant à travers les feuilles créait une ambiance presque magique.

Sylvie marchait aux côtés de ses parents, l’arc de Lilia toujours fermement tenu dans ses mains, absorbant chaque détail du paysage environnant. Elle pouvait presque sentir les échos des aventures passées de sa mère et de sa tante dans chaque recoin de cette forêt majestueuse.

« Nous y sommes presque, » dit Amélie en souriant. « C’est ici que ta tante et moi avons grandi. »

Bientôt, ils arrivèrent devant une charmante maison nichée entre de grands arbres anciens. Les murs étaient recouverts de lierre et de fleurs sauvages, et des fenêtres émanaient une lumière douce et accueillante. La maison, bien que modeste, respirait une atmosphère de chaleur et de souvenirs.

« C’est tellement beau, » murmura Sylvie en contemplant l’ancienne maison familiale.

« Bienvenue chez toi, Sylvie, » dit Skarn en posant une main protectrice sur l’épaule de sa fille.

Ils entrèrent dans la maison, découvrant des pièces pleines de douceur et de souvenirs. Amélie montra à Sylvie les différents endroits où elle et Lilia jouaient et s’entraînaient à la magie dans leur jeunesse. Chaque coin avait une histoire, chaque objet avait une signification.

« J’espère que tu trouveras ici l’inspiration et la force de découvrir ta propre voie, » dit Amélie en serrant Sylvie dans ses bras.

La famille décida de rester quelques années dans cette maison paisible, profitant de chaque moment ensemble. Skarn avait apporté avec lui un appareil photo pour capturer les souvenirs précieux de leur vie à Achronia. Les jours passaient doucement, remplis de rires, de découvertes et de tranquillité.

Sylvie adorait se baigner dans les rivières claires de la forêt, souvent toute habillée dans sa robe bleue parsemée de fleurs jaunes. Elle courait joyeusement dans l’eau, éclaboussant et riant sous le regard affectueux de ses parents. « Souris pour l’appareil, ma chérie, » disait souvent Skarn en capturant les moments magiques de son enfance elfique.

Les albums photo se remplissaient rapidement de clichés de Sylvie jouant dans la forêt, étudiant des livres anciens avec sa mère, ou encore essayant de maîtriser la magie sous la supervision bienveillante d’Amélie. Chaque image était une trace indélébile de leur bonheur et de leur paix retrouvée.

Amélie et Skarn profitaient également de cette sérénité, enseignant à Sylvie aussi bien les arts elfiques que les savoirs du monde humain. Ils savaient que ces moments de calme étaient précieux, et ils s’efforçaient de les chérir autant que possible.

« Regarde cette photo, Sylvie. Tu y es si belle et pleine de vie, » disait souvent Amélie en feuilletant les albums avec Sylvie. « Ces souvenirs sont les plus précieux que nous pouvons garder de cette époque. »

Sylvie grandissait entourée d’amour et de nature, tirant force et sagesse de ses deux mondes. Elle ressentait de plus en plus profondément l’appel de son destin, consciente que ces années de paix étaient une préparation pour les défis à venir.

Vingt années s’écoulèrent dans le beau village elfique. Pendant ce temps, Amélie et Sylvie ne vieillissaient que très peu. Bien que Amélie ait désormais 235 ans, elle apparaissait toujours comme une jeune adulte d’une vingtaine d’années par rapport aux humains. De même, Sylvie était maintenant une haute-elfe de 32 ans, mais son apparence n’en révélait que 14 si elle avait été humaine.

Ces années furent marquées par l’amour, la sagesse et les souvenirs inoubliables. Malheureusement, le temps était plus cruel pour Skarn, qui, après avoir vécu une vie d’aventures et d’amour, atteignit l’âge vénérable de 85 ans. Sentant sa fin proche, Skarn passa ses derniers jours entouré de sa famille. Un matin, au lever du soleil, il s’éteignit paisiblement dans la maison, un sourire de satisfaction sur le visage, le regard fixé sur Amélie et Sylvie.

« Je suis tellement fier de ce que nous avons accompli ensemble, » furent ses derniers mots à Amélie, lui tenant la main. « Veillez bien l’une sur l’autre. »

Son départ laissa un vide immense, mais sa mémoire fut honorée lors d’une grande cérémonie. Tous les peuples se rassemblèrent pour lui rendre hommage. Les nains, les elfes, et les humains de Terrania se réunirent devant le portail, puis à Valandor pour finir par le village elfique pour une cérémonie somptueuse, témoignant de l’impact durable qu’il avait eu sur leurs vies.

Des toiles furent tendues entre les arbres, décorées de fleurs scintillantes et de lanternes magiques. Une grande estrade fut érigée et ornée des reliques des aventures partagées avec Skarn. La musique résonnait dans l’air pur, une mélodie douce et mélancolique qui évoquait les souvenirs heureux et les épreuves surmontées.

« Aujourd’hui, nous honorons un homme qui a bravé les frontières de nos mondes, » commença Aldarian, le jeune roi elfe, d’une voix profondément respectueuse. « Skarn a vécu ici comme chez lui, offrant sa sagesse et son courage sans jamais faillir. Qu’il repose en paix parmi nous, ses amis et sa famille. »

Les nains, représentés par Thorin, Galdor et Grimnir, vinrent également partager des mots de respect. « Skarn était un homme droit et brave, un ami des nôtres. Nous lui devons beaucoup, et sa mémoire restera gravée dans nos cœurs. »

Clara, Max et Hugo étaient également présents, leurs visages remplis de tristesse mais aussi de gratitude. Clara prit la parole pour exprimer à quel point Skarn avait été un pilier de force et d’amitié dans leur vie.

« Skarn, ton héritage vivra à travers ta famille et les nombreuses vies que tu as touchées. Nous ne t’oublierons jamais. » dit-elle en retenant ses larmes.

Il fut finalement enterré sous un grand chêne millénaire, un endroit choisi pour sa paix et sa beauté. Amélie et Sylvie posèrent des fleurs sur sa tombe, une promesse silencieuse de continuer à chérir ses enseignements et son amour.

Les elfes, connus pour leurs talents musicaux et leur capacité à créer des mélodies émouvantes, composèrent une chanson spéciale en hommage à Skarn. Cette chanson, intitulée « Lumière des Deux Mondes », devint rapidement une ballade aimée, racontant l’histoire de l’homme qui lia deux mondes par son amour et son courage.

Les elfes se rassemblèrent en chœur, leurs voix harmonieuses résonnant à travers le village elfique. La mélodie douce et envoûtante était jouée par des instruments traditionnels tels que la lyre, la flûte, et le luth. Voici les paroles de cette magnifique chanson :

[Premier couplet]
Ô Skarn, lumière des deux mondes,
De Terrania jusqu’à Achronia;
Ton cœur battait pour l’amour et l’honneur,
Ton esprit bravait les frontières et les murs.

[Deuxième couplet]
Dans les forêts enchantées tu as marché,
Avec Amélie ta lumière bien-aimée,
Sylvie ta tendre flamme guidée par ta main,
A trouvé sa voie sous ton bienveillant regard divin.

[Refrain]
Ô Skarn, lumière des deux mondes,
Toujours dans nos cœurs, jamais oubliée,
Ton voyage continue à travers ce chant,
Pour l’éternité, nous te gardons vivant.

[Troisième couplet]
Sous les étoiles tu as dansé,
Avec le vent et les rêves enlacés,
Courageux et fort sans jamais faiblir,
Conquérant les ombres dans l’avenir.

[Pont]
Dans le crépuscule de tes souvenirs,
Les voix chuchotent pour te redire,
Que ton nom brille comme l’astre du soir,
Gardien des mondes et des espoirs.

[Refrain]
Ô Skarn, lumière des deux mondes,
Toujours dans nos cœurs, jamais oubliée,
Ton voyage continue à travers ce chant,
Pour l’éternité, nous te gardons vivant.

Cette composition touchait profondément tous ceux qui l’entendaient, gravant à jamais l’esprit et l’héritage de Skarn dans le cœur des elfes, des nains et des humains rassemblés pour l’honorer.

Après la cérémonie mémorable en l’honneur de Skarn, Amélie et Sylvie décidèrent de reprendre le cours de leur vie tout en cherchant à découvrir ce qui était arrivé à Lilia. Elles savaient que cette quête pourrait les mener à travers des territoires inconnus et dangereux, mais la détermination de retrouver la sœur d’Amélie les guidait.

Leurs préparatifs terminés, mère et fille partirent à l’aube, munies de provisions, d’armes et de toute la sagesse que Skarn leur avait inculquée. Leur premier objectif était de recueillir des informations sur le portail originel des elfes et de retrouver des indices sur le passage emprunté par Lilia.

Elles voyagèrent à travers de vastes forêts et des clairières lumineuses, interrogeant les habitants des villages elfiques qu’elles rencontraient sur leur chemin. Les histoires contées parlaient souvent de la ténacité et du courage de Lilia, mais aucune réponse concrète n’émergait. Cependant, les bribes d’informations contribuaient à dessiner une carte mentale des possibles lieux où Lilia aurait pu poursuivre ses recherches.

« Nous devons trouver quelqu’un qui ait une connaissance approfondie des portails magiques, » proposa Sylvie alors qu’elles se reposaient dans une clairière.

« Tu as raison, » répondit Amélie. « Galdor pourrait nous aider. Son expertise en technologie et en magie pourrait nous orienter vers des pistes que nous n’avons pas encore explorées. »

Avec cette nouvelle direction en tête, elles se mirent en route vers la demeure de Galdor, le nain ingénieux connu pour ses innovations magiques et mécaniques. À leur arrivée, Galdor les accueillit avec chaleur.

« Amélie, Sylvie, cela fait bien longtemps. Que me vaut l’honneur de votre visite ? » demanda Galdor, en les guidant vers son atelier rempli de merveilles mécaniques.

« Nous recherchons Lilia. Elle a disparu en poursuivant des recherches sur le portail originel des elfes. Nous espérions que tu pourrais nous aider. » expliqua Amélie.

« Hum, cela pourrait être compliqué, mais je vais voir ce que je peux faire, » répondit Galdor en fronçant les sourcils, réfléchissant à toute l’étendue de cette quête.

Galdor les écouta attentivement puis hocha la tête en signe de compréhension. « Il y a de cela plus de 30 ans, Lilia avait été vue en compagnie du roi des nains, Thorin, dans le monde 0, Kalardum. Peut-être que lui pourra vous fournir des informations plus précises. » dit-il en les guidant vers le portail menant au monde originel des nains.

Après un voyage à travers le portail, Amélie et Sylvie se retrouvèrent dans le monde 0, Kalardum, une cité souterraine majestueuse et ancienne. Les gardes nains les reconnurent et les conduisirent directement auprès de leur roi.

« Votre Majesté, nous venons chercher des informations sur ma tante, Lilia. Galdor nous a dit que vous l’aviez vue il y a de nombreuses années. » déclara Sylvie devant le roi Thorin.

Thorin hocha gravement la tête. « En effet, Lilia était ici il y a plus de 30 ans. Avec Max, Hugo et Clara, elle trouvait des informations sur le portail originel des elfes. Ils avaient découvert des archives anciennes, mais malheureusement, cela ne leur a pas donné les réponses concrètes qu’ils cherchaient. » expliqua Thorin, son visage marqué par l’inquiétude et l’incertitude.

« Merci, Thorin. Nous devons alors rendre visite à Clara et Max sur Terrania. Peut-être qu’ils auront des informations plus récentes ou quelque chose que nous avons manqué. » dit Amélie, déterminée.

Ayant remercié Thorin pour son aide, Amélie et Sylvie retournèrent vers le portail pour se rendre dans le monde 2, Terrania. Cela faisait désormais 20 ans qu’elles n’étaient pas allées dans le monde de Skarn, et le voyage leur rappela beaucoup de souvenirs douloureux mais également heureux.

À leur arrivée, elles furent accueillies par la base militaire qui gardait le portail dans la forêt de Jura. Après un rapide mais nécessaire échange avec les autorités, elles se dirigèrent vers le centre de recherche où travaillaient Clara et Max.

Galdor qui réfléchit
Clara, 61 ans

Clara les accueillit avec un sourire chaleureux. « Amélie, Sylvie, ça fait peu de temps que nous ne nous sommes vus. Comment vous sentez-vous depuis l’enterrement de Skarn ? »

« C’est difficile, mais nous tenons. Nous cherchons désespérément Lilia. Nous avons suivi des pistes jusqu’à Thorin, mais elles se sont interrompues. Vous savez peut-être quelque chose de plus ? » demanda Amélie.

« Pourquoi ne viendriez-vous pas dîner avec nous ce soir ? Max et moi avons toujours nos caravanes juste à l’extérieur de la base militaire. Nous pourrons discuter davantage autour d’un bon repas. » proposa Clara, son sourire chaleureux invitant à la détente.

« Ça me rappelle tellement de souvenirs, » répondit Amélie avec un sourire nostalgique. « Ce serait vraiment bien de se retrouver comme avant. »

Clara les emmena donc à sa caravane, toujours bleu vert et entourée de quelques tentes orangées. À leur arrivée, Max les attendait déjà et accueillit chaleureusement Amélie et Sylvie.

« Amélie, Sylvie, c’est un plaisir de vous voir ici ! » dit Max en les serrant dans ses bras. « Laissez-moi vous présenter nos enfants, Antoine et Corentin. »

Max, 59 ans
Antoine, 31 ans
Corentin, 24 ans

Deux jeunes hommes s’avancèrent, souriants et respectueux. Antoine avait 32 ans et Corentin en avait 24. La surprise se lisait sur le visage d’Amélie.

« Je ne savais pas que vous aviez des enfants ! s’exclama-t-elle. Antoine et Corentin, c’est un honneur de vous rencontrer. »

Antoine s’approcha avec un sourire. « Le plaisir est partagé. On nous a beaucoup parlé de vous. » dit-il en serrant la main d’Amélie.

Corentin l’imita avec une certaine timidité. « Bienvenue, » dit-il simplement, mais sincèrement.

Ils s’installèrent tous autour d’une grande table à l’extérieur des tentes, l’atmosphère chaleureuse et l’ambiance conviviale rappelant à Amélie et Sylvie des souvenirs depuis longtemps chéris. Le dîner commença par un partage d’histoires, de rires et de souvenirs, la présence de la famille et des amis offrant un réconfort bienvenu.

Après avoir longuement discuté, mangé et bu, la soirée touchait à sa fin. Les rires s’estompèrent et les conversations prirent une teinte plus tranquille. Les humains ne tenant pas bien l’alcool, Clara et Max commencèrent à montrer des signes de fatigue, tandis que les elfes, Amélie et Sylvie, ressentaient seulement un léger picotement au bout des doigts.

« Avant que nous terminions cette soirée, il faut que je vous dise quelque chose d’important, » dit Clara, malgré les effets du vin. « D’après ce que nous savons, Lilia avait demandé conseil à Aldarian et surtout à Elara, la sage elfe. Si vous cherchez des réponses, c’est probablement vers elle que vous devriez vous tourner. »

« Merci, Clara. Nous garderons cela à l’esprit. Pour l’instant, reposez-vous bien, » répondit Amélie en aidant Clara à se lever.

Le lendemain matin, après une nuit de repos bien méritée, Amélie et Sylvie prirent congé de leurs amis et retournèrent à Achronia. Leur destination était Valandor, où elles espéraient rencontrer Elara, la sage elfique réputée pour sa grande sagesse et ses connaissances profondes.

Le voyage à travers le portail les ramena rapidement dans leur monde d’origine. À Valandor, elles se dirigèrent vers la grande bibliothèque où Elara passait la plupart de son temps. La grande sage, entourée de manuscrits anciens et de parchemins précieux, les accueillit avec un regard bienveillant.

« Amélie, Sylvie, quelle agréable surprise. Que puis-je faire pour vous ? » demanda Elara en les invitant à s’asseoir à une table garnie de livres ouverts.

« Nous cherchons des réponses concernant Lilia et ses recherches sur le portail originel des elfes, » expliqua Sylvie. « Elle est partie depuis longtemps et nous avons besoin de savoir ce qui a pu lui arriver. »

Elara hocha doucement la tête avec un air de connaissance intime de la situation. « Il y a 31 ans, j’ai donné à Lilia un parchemin avec une carte menant au passage vers le monde originel des elfes. Si mes suppositions sont exactes, c’est probablement là qu’elle se trouve. »

Amélie et Sylvie échangèrent un regard rempli d’émotion. « Alors elle cherchait vraiment le passage vers ce monde… Merci, Elara. Peux-tu nous montrer cette carte ? » demanda Amélie.

Elara se leva et se dirigea vers un ancien coffre en bois, le déverrouillant avec une clé discrète. Elle en sortit un parchemin soigneusement roulé et le déroula sur la table, révélant une carte complexe mais détaillée.

« Cette carte indique le chemin vers le monde originel des elfes. C’est un voyage périlleux, mais je suis convaincue que vous avez la force nécessaire. » dit Elara en pointant vers divers points d’intérêt sur la carte.

« Merci, Elara. Nous ne te décevrons pas, » affirma Sylvie avec détermination.

Après avoir étudié attentivement la carte et pris note des directions cruciales, Amélie et Sylvie se préparèrent pour ce nouveau voyage. Leur quête pour retrouver Lilia les menait maintenant vers le monde le plus ancien et le plus mystérieux de leur histoire. Armées de courage et d’espoir, elles se lancèrent dans l’aventure, prêtes à affronter tous les défis pour retrouver leur être chère.

Après plusieurs péripéties et recherches minutieuses sur les traces de Lilia, Sylvie, armée de l’arc de sa tante, et Amélie, portant le sac à dos préféré de Skarn, arrivèrent enfin à l’antre des fées. L’endroit, enchanteur et mystérieux, était baigné d’une lumière douce et dorée.

Elles furent accueillies par la reine des fées, Gloriana, dont la présence imposante et gracieuse emplissait la clairière de sérénité. Gloriana les observa avec bienveillance avant de s’adresser à elles.

« Amélie, Sylvie, je savais que vous finiriez par arriver ici. Lilia a été sur les traces des fragments d’héritage des elfes. Elle a déjà trouvé deux des trois fragments nécessaires pour accomplir cette grande quête. » expliqua la reine avec une voix douce et mélodieuse.

Amélie et Sylvie échangèrent un regard, partagées entre l’émerveillement et la nervosité. « Où est-elle maintenant ? » osa demander Sylvie, son cœur battant la chamade.

« Elle ne devrait plus tarder à revenir ici pour me donner le second fragment, » répondit Gloriana en souriant avec tendresse. « Lorsque Lilia sera de retour, je vous propose de la rejoindre pour poursuivre la recherche du dernier fragment sur Terrania. Ensemble, vous serez plus fortes. »

Amélie sentit son cœur se remplir d’espoir et de gratitude. « Merci, Gloriana. Nous serons prêtes à la rencontrer et à poursuivre cette quête ensemble. » dit-elle, sa voix tremblante d’émotion.

En attendant le retour de Lilia, Amélie et Sylvie se reposèrent dans l’antre des fées, entourées par la magie et la beauté de ce lieu unique. Les fées, curieuses et bienveillantes, les aidèrent à récupérer leur énergie et à se préparer pour l’aventure à venir.

Peu de temps après, un portail s’ouvrit soudainement, émettant une lumière vive et chaleureuse. Lilia émergea du portail, vêtue de tenues adaptées au désert. Son corps était couvert de sable et sa peau présentait un bronzage prononcé, témoignant de son séjour dans un environnement aride.

Lilia aperçut sa sœur Amélie et ne put contenir sa joie. « Amélie ! » s’écria-t-elle en courant vers elle pour la serrer dans ses bras.

« Lilia, tu es enfin là ! » répondit Amélie, les larmes aux yeux, en embrassant sa sœur avec une émotion palpable.

Lilia se tourna ensuite vers Sylvie. « Qui es-tu ? » demanda-t-elle, surprise de voir une jeune fille inconnue.

« Je suis Sylvie, la fille d’Amélie, » répondit Sylvie, émue et honorée de rencontrer sa tante pour la première fois.

« Ma nièce ! Quelle merveilleuse surprise, » dit Lilia avec une lueur de plaisir et de fierté dans les yeux.

Lilia se dirigea ensuite vers la reine des fées, Gloriana, et sortit de sa poche un fragment brillant. « Voici le deuxième fragment, » dit-elle en le remettant à Gloriana, marquant ainsi une étape importante dans sa quête.

« Merci, Lilia. Vous êtes maintenant proche de l’accomplissement de cette grande quête. Le dernier fragment se trouve sur Europe dans le monde que tu connais déjà, Terrania. » répondit Gloriana avec solennité.

Plus tard, alors qu’elles étaient assises ensemble, Lilia révéla cette information cruciale. « Le dernier fragment se trouve en Terrania, sur Europe. D’après mes recherches, c’est l’une des lunes de Jupiter. » expliqua-t-elle, laissant Amélie et Sylvie stupéfaites par cette révélation.

« Nous devons nous préparer à une nouvelle aventure, cette fois dans l’espace, » dit Amélie, son esprit déjà en ébullition par l’excitation et les possibilités à venir.

« L’espace ? Qu’est-ce que c’est, maman ? » demanda Sylvie avec curiosité.

« L’espace, ma chérie, c’est le vaste univers au-delà de notre planète. C’est rempli d’étoiles, de planètes et de mystères infinis. Mais je me demande, Lilia, comment allons-nous nous y prendre pour y aller ? » répondit Amélie tout en expliquant à sa fille.

Lilia sourit et hocha la tête. « Nous aurons besoin de l’aide des humains de Terrania. Ils ont la technologie nécessaire pour voyager dans l’espace. Nous devons retourner dans leur monde et demander leur assistance. » répondit-elle.

Avec cette nouvelle révélation, Amélie, Sylvie et Lilia se préparèrent pour la prochaine étape de leur aventure, qui les mènerait bien au-delà des frontières de leur monde, jusqu’aux confins de l’espace.

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